Le Réseau d'observatoires de surveillance écologique à long terme (ROSELT) de l'OSS rassemble une grappe d'observatoires, répartis sur le pourtour circum-saharien, qui ont, en dénominateur commun, la désertification comme préoccupation majeure. Le réseau s'est mis au défi d'améliorer les connaissances sur ce phénomène qui influence la biodiversité et les changements climatiques. Tant au nord qu'au sud du Sahara, on a mis en place, au cours des dix dernières années, des protocoles de collecte et de traitement des données, anciennes et actuelles, pour évaluer les tendances d'évolution des systèmes écologiques et socio-économiques des observatoires.
Dans cette région où la pluviométrie est en baisse, de façon chronique au Sahel et de plus en plus marquée en Afrique du Nord, l'accroissement des populations humaines et la modification des usages des terres, due à une saturation des parcours ou leur réaffectation à la céréaliculture, ont des effets néfastes sur l'environnement. L'ensablement et l'avancée des dunes sont une menace pour les zones de cultures irriguées notamment. La biodiversité est également touchée, de nombreuses espèces étant en danger d'extinction en raison des activités humaines. Au sud du Sahara, le déclin des ressources naturelles entraîne souvent la migration des populations vers des zones où les conditions climatiques et de vie sont plus propices. L'exil forcé est, au contraire, moins marqué au nord du Sahara où la tendance est plutôt à la sédentarisation, souvent encouragé par les Etats.
Cet ouvrage, découlant des rapports scientifiques des observatoires du réseau ROSELT/OSS, passe en revue également les systèmes de gestion de données et les produits d'aide à la décision élaborés, et relève les difficultés liées à la surveillance environnementale en Afrique du Nord et de l'Ouest.